Transcription : Don Freeland décrit l'invention des jeans prélavés.

Don Freeland

On avait un type du nom de Terrance Timmerman et ils ont sorti à cette époque un jean appelé Faded Blue.

Je lui ai demandé. J'ai dit : « mais bon sang, comment vous avez eu cette couleur ? »

Il m'a dit : « J'ai un voilier et ma fille est adolescente ». Et il dit : « je la vois attacher son jean au bout d'un cordage et le faire traîner dans l'eau salée ». Et j'ai dit : « pourquoi ? » Il me dit : « c'est ce que je lui ai demandé ». Et elle dit : « j'aime quand il est doux ; doux et délavé ».

Alors je regarde ma femme et je dis : « tu, tu laves les jeans avant que les enfants les mettent, non ? » Elle me dit : « oh oui, elle dit, ils insistent ».

Et je dis : « tout le monde fait ça dans ce pays ». Elle dit : « à quoi tu penses ? » Je dis : « on devrait prélaver les jeans ».

Vous savez, le denim, quand on le tisse, les anciennes navettes passaient et repassaient à 40 miles à l'heure.

Et quand une navette transperçait, elle pouvait très facilement casser un fil. Donc on faisait tremper les fils dans de l'amidon de pomme de terre. Voilà pourquoi les jeans sont si raides quand on les achète, parce que personne ne les lave pour enlever l'amidon.

Quand je suis allé voir Goodis, Goldberg et Soren l'année d'après j'ai dit après notre réunion : « Jerry, je veux que tu retiennes un groupe de jeunes, des jeunes qui portent des jeans, pour une réunion privée. J'ai une idée et je veux que ça reste confidentiel ».

J'ai dit aux jeunes mon idée et ils ont carrément bondi de leurs chaises : « Dieu merci ... J'ai bousillé plus de jeans en y mettant du décolorant et des mauvais produits... Seigneur... je peux juste aller en acheter et ils seront déjà rétrécis à ma taille ».

Alors on a eu une petite réunion après que tout le monde soit parti et j'avais euh, dessiné pendant une réunion de gestion ennuyeuse un vieux bac à laver avec une planche à récurer et des bulles de savon.

J'avais deux colonnes de noms : Wash Out, Bleach Out, Softies, etc.

Et j'ai dit : « je n'aime aucun de ces noms ». Alors il regarde et dit : « je regardais le bac pendant que vous le dessiniez ». Et il dit : « je peux en construire un commercial avec ça en faisant comme ça et en les jetant sur une corde à linge ». Et il dit : « le nom, ça devrait être Scrubs ». Et j'ai dit : « une chose est sûre, vous être près ». Il me dit : « qu'est-ce que vous voulez dire, je suis près ? » Je dis : « ce n'est pas assez juif ». (Rire)

Il dit : « qu'est-ce qui ferait juif ? » Je dis : « Scrubbies ».

L'intéressant, ça a été Eaton... je n'avais jamais réussi à passer leur porte. À Montréal, le type commençait à acheter, qui commençait à acheter chez nous et, et euh... à reculons, et je suis allé le voir et il m'a regardé, et il a dit : « je crois que vous avez parfaitement raison. Je veux neuf cents jeans. » Neuf cents jeans ont été livrés au magasin de Montréal. Déballés un vendredi. Mis sur les rayons. Le samedi, il n'en restait plus un. Jamais arrivé avant dans leur histoire. Les ados français se damneraient pour la mode.

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