Transcription : Conditions de travail à l'usine d'Edmonton

Merlin Beharry

Quand je disais : « je travaille chez GWG » ils disaient le sweatshop.

[sur caméra]

Je n'avais jamais travaillé ailleurs avant, je ne connaissais rien d'autre. J'arrivais, je faisais ma journée et je partais.

[sur caméra]

Norah Hook

Je me souviens qu'il faisait très sombre là-dedans, je ne me souviens pas de fenêtres, s'il y en avait, il n'y en avait pas là où j'étais.

Le plancher était sombre, les murs étaient sombres, il n'y avait pas de lumière naturelle, de lumière artificielle.

Janet Cardinal

Les règles de santé n'étaient pas aussi strictes qu'aujourd'hui, on était paquetés là-dedans plutôt bien.

[sur caméra]

On mettait des tonnes de déodorant. Il y avait des fenêtres dans les toilettes à l'époque et on les ouvrait on l'air frais rentrait, mais pas assez pour tout le monde.

[sur caméra]

Anne Ozipko

Chaud. Il faisait chaud.

Sadat Khan

L'été il y a l'air conditionné, mais il y a de la vapeur partout — vapeur.

[sur caméra]

Repasseuses pour les jambes, l'extérieur et l'intérieur, toutes sortes de machines là-bas.

[sur caméra]

Anne Ozipko

Alors on a négocié que la compagnie leur donne une pause supplémentaire l'après-midi. C'était une petite usine, elles pouvaient sortir et prendre l'air et quelque chose de frais à boire. Mais il faisait chaud.

[sur caméra]

Assunta Dotto

La poussière venait des tissus de couture, vous savez, de la teinture. Et l'aiguille chauffait.

Quand ça allait si vite, on avait de la poussière.

[sur caméra]

SUPER : Susan Bui [sur caméra]

Si on veut se protéger, on met le masque comme ça — pour coudre.

Assunta Dotto

Les tailleurs avaient des masques,

[sur caméra]

Mais pas les filles.

Kulminder Bolina

Surtout la machine pour les boutonnières et les ourlets des poches et la machine à rivets, elles font beaucoup de bruit. Mais plus tard ...

[sur caméra]

Ils commencent à mesurer le bruit et tout, et là on a comme des bouchons d'oreille. Tout le monde en mettait quand le bruit était fort,

[sur caméra]

Anne Ozipko 2

En fait j'ai perdu de mon audition ; je n'entends plus aussi bien.

Après on a eu un comité de sécurité, et on a dû porter des chaussures fermées et des bouchons d'oreilles et des lunettes de protection.

Lillian Wasylynchuk

L'air était contrôlé toute la journée, mais pas la nuit.

[sur caméra]

Le permapress est arrivé alors, dans les années 60, il y avait pas mal de produits chimiques. Les jeans délavés arrivaient. Ça sentait très fort les agents de blanchiment, le formaldéhyde, on sentait beaucoup plus de produits chimiques. Qu'est-ce qu'on peut dire ? À qui on le dit ? C'est tout.

[3:19]

Cliquez pour retourner